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Réponse donnée à un frère francophone m’ayant questionné sur la translittération.
Dr Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên AYAD.
https://scienceetpratique.com/12846-2/
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Forwarded from La linguistique pour la prédication islamique
On ne saurait être un bon traducteur sans se former en linguistique
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La linguistique est indéniablement le soubassement de la traductologie, théorie ou science de la traduction. Au travers de ses différentes disciplines, la linguistique n’a de cesse d’enrichir et d’aider à grandir cette science assez récente qu’est la traductologie.
Au fait, les linguistes ont très tôt attiré l’attention sur le fait que la traduction, étant un travail sur la/les langue-s, la nécessité de l’annexer à la science qui étudie la langue : la linguistique, s’avère alors des plus impératives. L’argumentaire en est qu’en plus du colossal arsenal théorique et conceptuel dans ce domaine, la pratique et l’expérience ne permettent de laisser aucun doute sur ce point.
En effet, il ne peut y avoir de traducteur confirmé n’ayant pas eu l’opportunité de faire recours aux données de la linguistique lors de son exercice, notamment lorsqu’il se trouve confronté aux multiples problèmes posés par la traduction, que seule la science du langage : la linguistique peut résoudre.
Dans ce sens, l’auteur de l’Introduction à la théorie de la traduction (1953), un des premiers livres en la matière, écrit à juste titre : « Toute théorie de la traduction doit être incorporée dans l’ensemble des disciplines linguistiques. »[1] Depuis, les études et les recherches linguistiques sur la traductologie ne se sont plus interrompues ; elles partent toutes de l’idée maîtresse que « toute opération de traduction comporte, à la base, une série d’analyses et d’opérations qui relèvent spécifiquement de la linguistique. »[2]
De plus, afin de réussir à trouver des solutions aux divers problèmes que les traducteurs rencontrent ordinairement, il faudra interroger la linguistique dans la diversité de ses branches, surtout la linguistique fonctionnelle et structurale. Car, ces problèmes, tel qu’il est si bien stipulé dans Les problèmes théoriques de la traduction « ne peuvent être éclairés en premier lieu que dans le cadre de la science linguistique. Fédorov et Vinay ne disent et ne prétendent pas autre chose. »[3]
Dr Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên AYAD
Texte tiré de ma préface à l’ouvrage Les Plus Beaux Noms d’Allâh et leurs sens, publié aux Éditions science et pratique, 2024.
https://scienceetpratique.com/
https://t.me/scienceetpratique
https://t.me/Linguistiqueetislam
……….
[1]Andrei Fedorov, cité par Mathieu Guidère, Introduction à la traductologie, éd., de boeck, Bruxelle, 2010, p., 42.
[2]Ibidem., p., 42.
[3]Georges Mounin, Les problèmes théoriques de la traduction, Gallimard, Paris, 1963, p. 17.
La linguistique est indéniablement le soubassement de la traductologie, théorie ou science de la traduction. Au travers de ses différentes disciplines, la linguistique n’a de cesse d’enrichir et d’aider à grandir cette science assez récente qu’est la traductologie.
Au fait, les linguistes ont très tôt attiré l’attention sur le fait que la traduction, étant un travail sur la/les langue-s, la nécessité de l’annexer à la science qui étudie la langue : la linguistique, s’avère alors des plus impératives. L’argumentaire en est qu’en plus du colossal arsenal théorique et conceptuel dans ce domaine, la pratique et l’expérience ne permettent de laisser aucun doute sur ce point.
En effet, il ne peut y avoir de traducteur confirmé n’ayant pas eu l’opportunité de faire recours aux données de la linguistique lors de son exercice, notamment lorsqu’il se trouve confronté aux multiples problèmes posés par la traduction, que seule la science du langage : la linguistique peut résoudre.
Dans ce sens, l’auteur de l’Introduction à la théorie de la traduction (1953), un des premiers livres en la matière, écrit à juste titre : « Toute théorie de la traduction doit être incorporée dans l’ensemble des disciplines linguistiques. »[1] Depuis, les études et les recherches linguistiques sur la traductologie ne se sont plus interrompues ; elles partent toutes de l’idée maîtresse que « toute opération de traduction comporte, à la base, une série d’analyses et d’opérations qui relèvent spécifiquement de la linguistique. »[2]
De plus, afin de réussir à trouver des solutions aux divers problèmes que les traducteurs rencontrent ordinairement, il faudra interroger la linguistique dans la diversité de ses branches, surtout la linguistique fonctionnelle et structurale. Car, ces problèmes, tel qu’il est si bien stipulé dans Les problèmes théoriques de la traduction « ne peuvent être éclairés en premier lieu que dans le cadre de la science linguistique. Fédorov et Vinay ne disent et ne prétendent pas autre chose. »[3]
Dr Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên AYAD
Texte tiré de ma préface à l’ouvrage Les Plus Beaux Noms d’Allâh et leurs sens, publié aux Éditions science et pratique, 2024.
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……….
[1]Andrei Fedorov, cité par Mathieu Guidère, Introduction à la traductologie, éd., de boeck, Bruxelle, 2010, p., 42.
[2]Ibidem., p., 42.
[3]Georges Mounin, Les problèmes théoriques de la traduction, Gallimard, Paris, 1963, p. 17.
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“Cette science est une religion; voyez donc de qui prendrez-vous votre religion!” L’Imam Mouhammed Ibn Sîrîn, qu’Allâh lui fasse miséricorde!
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“Cette science est une religion ; voyez donc de qui prendrez-vous votre religion !” L’Imam Mouhammed Ibn Sîrîn, qu’Allâh lui fasse miséricorde !
Pourquoi alors beaucoup de livres islamiques sont traduits par des gens dont on ignore les noms et les compétences ?!
Sont-ils aptes à traduire dans le champ islamique ?
Pourquoi les maisons d’édition dissimulent-elles leur identité ? Ce qui fait que l’on ne sait rien de leur parcours scientifique, leur niveau dans les deux langues arabe et française et leur mènhèdj (Voie ou méthodologie).
La traduction est le seul moyen de transmission des sciences islamiques aux non arabophones ; et, apprendre la science à travers des traductions faites par des gens inconnus (mèdjêhîl) s’oppose foncièrement à la règle statuant :
“لا يُؤْخَذُ العِلمُ عن المجاهيل.”
« On n’apprend pas la science de gens mèdjêhîl (inconnus). »
D’après ‘Abdou-l-Lâh Ibn Mès’oûd, qu’Allâh l’agrée :
“إنَّ الشَّيْطانَ لِيَتَمَثَّلُ في صُورَةِ الرَّجُلِ، فَيَأْتي القَوْمَ، فيُحَدِّثُهُمْ بالحَديثِ مِنَ الكَذِبِ، فَيَتَفَرَّقُونَ، فيَقولُ الرَّجُلُ منهمْ سَمِعْتُ رَجُلًا أعْرِفُ وجْهَهُ، ولا أدْرِي ما اسْمُهُ يُحَدِّث.“
« Certes, le diable prend l’image d’un homme, vient aux gens et leur dit des choses mensongères, puis ils se quittent sur cela ; ensuite un de ces gens dit : ”J’ai entendu un homme dont je connais le visage, mais dont j’ignore le nom, dire ceci et cela”. » Cette parole d’Ibn Mès’oûd est rapportée par Mouslim dans l’introduction à son Authentique.
‘Aliyy Moulê Qârî, qu’Allâh lui fasse miséricorde, a dit :
“فيه تنبيه على التحري فيما يسمع من الكلام، وأن يتعرف مَن القائل؛ أهو صادق؛ يجوز النقل عنه، أو هو كاذب؛ يجب الاجتناب عن نقل كلامه.”
“Il y a dans cela (la parole d’Ibn Mès’oûd, qu’Allâh l’agrée) un avertissement à faire attention à ce que l’on entend, et de chercher à savoir qui est l’auteur de ces paroles ; celui-ci est-il vérace (ou véridique), il est donc permis de transmettre ce qu’il dit, ou, au contraire, est-il menteur, et il est alors obligatoire d’éviter de transmettre ses propos.” Mirqât El Mèfêtîh, vol. 9, p. 91.
C’est donc une affaire extrêmement importante. El mèdjhoûl (l’inconnu, ou une personne inconnue) est celui qui se met en avant à prodiguer des enseignements aux gens, ou leur propager des bénéfices et des connaissances tout simplement, alors que l’on ne connaît pas son état concernant la science et la fiabilité.
Or, le traducteur est, très certainement, un transmetteur de science, et quand son nom est dissimulé, l’état d’el djèhêla (le fait qu’il soit inconnu) ne peut être ôté ; et l’on tombe ainsi dans ce grave problème d’apprendre la religion à travers des gens inconnus.
Rappelons, bien évidemment, que dans une telle situation, le lecteur non expérimenté ou non averti sur le plan scientifique et méthodologique, et c’est d’ailleurs le cas de la majorité des lecteurs francophones, sera confronté à une réalité si lourde de conséquences : il est susceptible de lire des mensonges, d’être exposé à des falsifications de textes, à des fautes de toutes sortes, etc.
El Khatîb El Bèghdêdî, qu’Allâh lui fasse miséricorde, a dit :
“المجهول عند أصحاب الحديث؛ هو كل من لم يشتهر بطلب العلم في نفسه، ولا عرفه العلماء به، ومن لم يعرف حديثه إلا من جهة راو واحد.”
“L’inconnu (el mèdjhoûl), chez les Gens du Hadith, est celui qui n’est pas réputé d’avoir recherché la science, et que les savants ne connaissent pas qu’il en est détenteur. Et c’est aussi celui dont on ne connaît les propos qu’il tient que d’un seul rapporteur.” Autrement, ses paroles nous viennent d’une seule voie de transmission.
“Cette science est une religion ; voyez donc de qui prendrez-vous votre religion !” L’Imam Mouhammed Ibn Sîrîn, qu’Allâh lui fasse miséricorde !
Pourquoi alors beaucoup de livres islamiques sont traduits par des gens dont on ignore les noms et les compétences ?!
Sont-ils aptes à traduire dans le champ islamique ?
Pourquoi les maisons d’édition dissimulent-elles leur identité ? Ce qui fait que l’on ne sait rien de leur parcours scientifique, leur niveau dans les deux langues arabe et française et leur mènhèdj (Voie ou méthodologie).
La traduction est le seul moyen de transmission des sciences islamiques aux non arabophones ; et, apprendre la science à travers des traductions faites par des gens inconnus (mèdjêhîl) s’oppose foncièrement à la règle statuant :
“لا يُؤْخَذُ العِلمُ عن المجاهيل.”
« On n’apprend pas la science de gens mèdjêhîl (inconnus). »
D’après ‘Abdou-l-Lâh Ibn Mès’oûd, qu’Allâh l’agrée :
“إنَّ الشَّيْطانَ لِيَتَمَثَّلُ في صُورَةِ الرَّجُلِ، فَيَأْتي القَوْمَ، فيُحَدِّثُهُمْ بالحَديثِ مِنَ الكَذِبِ، فَيَتَفَرَّقُونَ، فيَقولُ الرَّجُلُ منهمْ سَمِعْتُ رَجُلًا أعْرِفُ وجْهَهُ، ولا أدْرِي ما اسْمُهُ يُحَدِّث.“
« Certes, le diable prend l’image d’un homme, vient aux gens et leur dit des choses mensongères, puis ils se quittent sur cela ; ensuite un de ces gens dit : ”J’ai entendu un homme dont je connais le visage, mais dont j’ignore le nom, dire ceci et cela”. » Cette parole d’Ibn Mès’oûd est rapportée par Mouslim dans l’introduction à son Authentique.
‘Aliyy Moulê Qârî, qu’Allâh lui fasse miséricorde, a dit :
“فيه تنبيه على التحري فيما يسمع من الكلام، وأن يتعرف مَن القائل؛ أهو صادق؛ يجوز النقل عنه، أو هو كاذب؛ يجب الاجتناب عن نقل كلامه.”
“Il y a dans cela (la parole d’Ibn Mès’oûd, qu’Allâh l’agrée) un avertissement à faire attention à ce que l’on entend, et de chercher à savoir qui est l’auteur de ces paroles ; celui-ci est-il vérace (ou véridique), il est donc permis de transmettre ce qu’il dit, ou, au contraire, est-il menteur, et il est alors obligatoire d’éviter de transmettre ses propos.” Mirqât El Mèfêtîh, vol. 9, p. 91.
C’est donc une affaire extrêmement importante. El mèdjhoûl (l’inconnu, ou une personne inconnue) est celui qui se met en avant à prodiguer des enseignements aux gens, ou leur propager des bénéfices et des connaissances tout simplement, alors que l’on ne connaît pas son état concernant la science et la fiabilité.
Or, le traducteur est, très certainement, un transmetteur de science, et quand son nom est dissimulé, l’état d’el djèhêla (le fait qu’il soit inconnu) ne peut être ôté ; et l’on tombe ainsi dans ce grave problème d’apprendre la religion à travers des gens inconnus.
Rappelons, bien évidemment, que dans une telle situation, le lecteur non expérimenté ou non averti sur le plan scientifique et méthodologique, et c’est d’ailleurs le cas de la majorité des lecteurs francophones, sera confronté à une réalité si lourde de conséquences : il est susceptible de lire des mensonges, d’être exposé à des falsifications de textes, à des fautes de toutes sortes, etc.
El Khatîb El Bèghdêdî, qu’Allâh lui fasse miséricorde, a dit :
“المجهول عند أصحاب الحديث؛ هو كل من لم يشتهر بطلب العلم في نفسه، ولا عرفه العلماء به، ومن لم يعرف حديثه إلا من جهة راو واحد.”
“L’inconnu (el mèdjhoûl), chez les Gens du Hadith, est celui qui n’est pas réputé d’avoir recherché la science, et que les savants ne connaissent pas qu’il en est détenteur. Et c’est aussi celui dont on ne connaît les propos qu’il tient que d’un seul rapporteur.” Autrement, ses paroles nous viennent d’une seule voie de transmission.
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Ce dernier passage souligné fait tout justement penser aux éditeurs qui dissimulent le nom de leur ou leurs “traducteur.s”. Avec leur méthode-ci, ils injectent dans le marché des livres traduits par des anonymes ; ce qui, par ricochet, fait d’eux, ces éditeurs, des promoteurs d’apprentissage transmis par des gens inconnus. Ils ont en fait inversé la règle « On n’apprend pas la science de gens mèdjêhîl (inconnus). » !
La vérité peut certes vexer, mais ceci ne peut en aucun cas la dénier ou la rejeter.
Aujourd’hui de graves dérives sont commises par “les traducteurs à la solde des maisons d’édition cupides”, dont le moins que l’on puisse dire, tellement les dégâts qu’ils commettent (autant les éditeurs que leurs « traducteurs »), est que leur objectif n’est pas, ou n’est plus, la propagation de la science comme il se doit, mais le négoce et le gain d’argent à outrance.
Il y a des catastrophes dans beaucoup de « traductions », notamment dans le domaine de la croyance.
L’éveil des lecteurs francophones est dorénavant vital!
Dr Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên AYAD
Publié sur: https://scienceetpratique.com/12868-2/
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La vérité peut certes vexer, mais ceci ne peut en aucun cas la dénier ou la rejeter.
Aujourd’hui de graves dérives sont commises par “les traducteurs à la solde des maisons d’édition cupides”, dont le moins que l’on puisse dire, tellement les dégâts qu’ils commettent (autant les éditeurs que leurs « traducteurs »), est que leur objectif n’est pas, ou n’est plus, la propagation de la science comme il se doit, mais le négoce et le gain d’argent à outrance.
Il y a des catastrophes dans beaucoup de « traductions », notamment dans le domaine de la croyance.
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قناة تابعة لموقع scienceetpratique.com تهتم بنشر العلم النافع والسنة على منهج السلف الصالح. Canal lié au site scienceetpratique.com S'occupe de répandre la science et la sounna selon la voie des salafs.
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Les traducteurs-usurpateurs…
« Bien des gens croient pouvoir parler de langues sans avoir appris la linguistique. On souhaite que ce recueil leur fasse entrevoir l'extrême complication des faits et leur régularité, mais aussi la multiplicité des influences qui agissent sur les langues. » Antoine Meillet, Linguistique historique et linguistique générale, « Avertissement », 1921.
Que penser de ceux qui non parlent des langues mais les manient et les explorent par le biais de la traduction…
En lisant les propos de ce grand linguiste français, une pensée m’est venue à l’esprit. Combien de jeunes gens s’autorisent à traduire, malgré les complications tridimensionnelles inhérentes à la traduction islamique (relevant de l’arabe, du français et du langage islamique), alors qu’ils ne se sont point fatigués à suivre aucune étude en linguistique ou en traduction, et ni encore moins en langue-s !
On trouve ordinairement des médecins, des informaticiens, des juristes et des journalistes… traduire dans l’islam…
Les dégâts commis dans leurs « productions » ne sont en fait pas aléatoires ou hasardeux.
Une personne qui craint Allâh, sait que chaque mot traduit lui vaudra des comptes à rendre auprès d’Allâh. « Il ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l’inscrire. » (Qâf, v. 18. Trad. Hamidullah). Que dire alors de textes entiers que l’on écrit ? Et que dire d’écrire, ou de traduire, sans ne se soucier de l’exactitude redevable à rendre ? Et que dire d’écrire et de traduire sans n’être apte à le faire ? Et que dire des traducteurs plumitifs qui vivent de leurs traductions à tout-va ?
L’islam et ses sciences ont-ils peu de valeur au point de s’en proclamer traducteur à tout vent ?!
Pire, certains néophytes autant dans la pratique religieuse que traductionnelle, dépassent le stade de traduire de loin… Ils se permettent de se mettre dans la peau d’experts critiques, mais non pour expertiser, mais pour écrivailler des « réfutations » contre les travaux des experts ! On est décidément à une époque où le chamboulement des notions et des valeurs fait rage ; époque où la bêtise fait florès !
Qu’Allâh fasse miséricorde à nos pieux prédécesseurs, hommes de science et de pratique ; ils avaient pour devise dans la vie : « Qu’Allâh fasse miséricorde à un homme ayant su sa propre valeur ! » (On dit que ‘Oumar Ibn ‘Abd El ‘Azîz est l’auteur de cette parole).
Dr Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên AYAD.
Publié sur : https://scienceetpratique.com/11815-2/
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« Bien des gens croient pouvoir parler de langues sans avoir appris la linguistique. On souhaite que ce recueil leur fasse entrevoir l'extrême complication des faits et leur régularité, mais aussi la multiplicité des influences qui agissent sur les langues. » Antoine Meillet, Linguistique historique et linguistique générale, « Avertissement », 1921.
Que penser de ceux qui non parlent des langues mais les manient et les explorent par le biais de la traduction…
En lisant les propos de ce grand linguiste français, une pensée m’est venue à l’esprit. Combien de jeunes gens s’autorisent à traduire, malgré les complications tridimensionnelles inhérentes à la traduction islamique (relevant de l’arabe, du français et du langage islamique), alors qu’ils ne se sont point fatigués à suivre aucune étude en linguistique ou en traduction, et ni encore moins en langue-s !
On trouve ordinairement des médecins, des informaticiens, des juristes et des journalistes… traduire dans l’islam…
Les dégâts commis dans leurs « productions » ne sont en fait pas aléatoires ou hasardeux.
Une personne qui craint Allâh, sait que chaque mot traduit lui vaudra des comptes à rendre auprès d’Allâh. « Il ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l’inscrire. » (Qâf, v. 18. Trad. Hamidullah). Que dire alors de textes entiers que l’on écrit ? Et que dire d’écrire, ou de traduire, sans ne se soucier de l’exactitude redevable à rendre ? Et que dire d’écrire et de traduire sans n’être apte à le faire ? Et que dire des traducteurs plumitifs qui vivent de leurs traductions à tout-va ?
L’islam et ses sciences ont-ils peu de valeur au point de s’en proclamer traducteur à tout vent ?!
Pire, certains néophytes autant dans la pratique religieuse que traductionnelle, dépassent le stade de traduire de loin… Ils se permettent de se mettre dans la peau d’experts critiques, mais non pour expertiser, mais pour écrivailler des « réfutations » contre les travaux des experts ! On est décidément à une époque où le chamboulement des notions et des valeurs fait rage ; époque où la bêtise fait florès !
Qu’Allâh fasse miséricorde à nos pieux prédécesseurs, hommes de science et de pratique ; ils avaient pour devise dans la vie : « Qu’Allâh fasse miséricorde à un homme ayant su sa propre valeur ! » (On dit que ‘Oumar Ibn ‘Abd El ‘Azîz est l’auteur de cette parole).
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👍7
Que pensez-vous de la situation de la traduction islamique en France?
Anonymous Poll
18%
Bonne
46%
Moyenne
36%
Mauvaise
👍11
L'imam Mêlik, qu'Allâh lui fasse miséricorde, a dit :
"Certes, cette science est ta chair et ton sang, et c'est sur elle que tu seras interrogé le Jour de la Résurrection ; regarde alors de qui l'apprendras-tu!"
La suffisance dans la science de la narration, d'El Khatîb El Bèghdêdi, p. 29.
Trad.: Aboû Fahîma.
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"Certes, cette science est ta chair et ton sang, et c'est sur elle que tu seras interrogé le Jour de la Résurrection ; regarde alors de qui l'apprendras-tu!"
La suffisance dans la science de la narration, d'El Khatîb El Bèghdêdi, p. 29.
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Forwarded from Islam Authentique
📌📌 Les qualités requises chez le traducteur ainsi que ceux qui
gèrent des sites internets ou maisons d'édition, tiré de
l'explication de Cheikh Mohammed ibn Salih Al-Otheymĩn du
livre: "Les fondements de l'exégèse du Qour'ên
T.me/islamauthentique
gèrent des sites internets ou maisons d'édition, tiré de
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livre: "Les fondements de l'exégèse du Qour'ên
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Série « Les plus beaux Noms d’Allâh et leurs sens » 16
Tirée de l’exégèse de l’érudit ‘Abd Ar-Rahmên Ès-Sè‘d, qu’Allâh lui fasse miséricorde !
Traduction en français et révision par : Dr Aboû Fahîma 'Abd Ar-Rahmên Ayad
[El ‘Èliyy] : Le Très-Haut ; [El È‘lê] : Le Plus-Haut : Il est Celui qui détient la Hauteur absolue sous tous ses aspects. La Hauteur de l'Être, la Hauteur de la Valeur et des Épithètes, et la Hauteur de Domination. Il est certes Celui qui s'est établi sur le Trône, et qui contient la Royauté. Il se caractérise par toutes les Épithètes d'Immensité, d'Orgueil, de Majesté, de Beauté et de Perfection totale. Il les possède à l'extrême.
سلسلة "أسماء الله الحُسنى ومعانيها" 16
مستلة من تفسير أسماء الله الحسنى للعلامة عبد الرحمن السعدي رحمه الله
ترجمها إلى الفرنسية وراجعها الدكتور أبو فهيمة عبد الرحمن عياد
العليُّ، الأعلى: وهو الذي له العلوُّ المطلق من جميع الوجوه: علوُّ الذَّات، وعلوُّ القدر والصِّفات، وعلوُّ القهر؛ فهو الذي على العرش استوى، وعلى الملك احتوى، وبجميع صفات العظمة، والكبرياء، والجلال، والجمال، وغاية الكمال اتصف، وإليه فيها المنتهى.
موقع العلم والعمل
Site Science et pratique
https://scienceetpratique.com/
https://t.me/scienceetpratique
Remarques : 1. Quiconque voudra le livre en entier (format Word) pour une impression/distribution bénévole ou lucrative, me contacter par mail : aboufahimaayad@gmail.com ; 2. Le livre est disponible en vente sur Amazon : https://amzn.eu/d/0jgYkbnb
Tirée de l’exégèse de l’érudit ‘Abd Ar-Rahmên Ès-Sè‘d, qu’Allâh lui fasse miséricorde !
Traduction en français et révision par : Dr Aboû Fahîma 'Abd Ar-Rahmên Ayad
[El ‘Èliyy] : Le Très-Haut ; [El È‘lê] : Le Plus-Haut : Il est Celui qui détient la Hauteur absolue sous tous ses aspects. La Hauteur de l'Être, la Hauteur de la Valeur et des Épithètes, et la Hauteur de Domination. Il est certes Celui qui s'est établi sur le Trône, et qui contient la Royauté. Il se caractérise par toutes les Épithètes d'Immensité, d'Orgueil, de Majesté, de Beauté et de Perfection totale. Il les possède à l'extrême.
سلسلة "أسماء الله الحُسنى ومعانيها" 16
مستلة من تفسير أسماء الله الحسنى للعلامة عبد الرحمن السعدي رحمه الله
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Propager la religion
L’érudit As-Sè‘dî -qu’Allâh lui fasse miséricorde- a dit :
« Puisse Allâh faire miséricorde à celui qui vient en aide pour propager la religion, ne serait-ce que par une demi phrase. Or, en fait, la perdition consiste dans le délaissement de ce dont l’homme a la capacité de faire pour appeler à cette religion. »
La parole pleine de justesse, vol. 1, p. 37.
Trad.: Aboû Fahîma.
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L’érudit As-Sè‘dî -qu’Allâh lui fasse miséricorde- a dit :
« Puisse Allâh faire miséricorde à celui qui vient en aide pour propager la religion, ne serait-ce que par une demi phrase. Or, en fait, la perdition consiste dans le délaissement de ce dont l’homme a la capacité de faire pour appeler à cette religion. »
La parole pleine de justesse, vol. 1, p. 37.
Trad.: Aboû Fahîma.
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Forwarded from La linguistique pour la prédication islamique
Ce que le traducteur qui respecte son travail doit savoir
L'Imam Ibn Badis, qu'Allâh lui fasse miséricorde, a dit: « Le traducteur est alors tenu de bien comprendre les mots et les phrases ; mot par mot et phrase par phrase ; et de bien comprendre également le style avec lequel est écrit l’article, dans lequel les phrases sont organisées jusqu’à ce que les unes soient bien liées aux autres. Le traducteur n’aura certes pas accompli son devoir excepté s’il conçoit tout cela et le reproduit en langue française de façon nette. En revanche, s’il résume les paroles, les suspend, en supprime certaines phrases ou n’assimile pas toutes leurs visées, il n’aura bien entendu pas accompli son devoir. Il aura, tout au contraire, commis un crime contre l’auteur, contre ceux desquels celui-ci rapporte, contre le journal diffuseur et contre les lecteurs pour lesquels il a traduit. Nous mentionnons cela aux messieurs les traducteurs pour leur rappeler l’immensité de leur responsabilité, dont la moindre négligence, nuit à nous, l’ensemble des écrivains arabes, et de façon qui ne se limite pas seulement à nous, mais qui atteint aussi la presse et la Nation. »1
Traduction: Dr Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên AYAD
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1. IBN BADIS Abd El Hamid (1928), « La responsabilité du traducteur face à la nation et son gouvernement », Alger, revue Ach-Chihêb, n°156, du 1er safar 1347, corr. au 19 juillet 1928, traduction de Abderrahmane Ayad. En ligne, consulté le : 13/04/2024. URL : https://scienceetpratique.com/la-responsabilite-du-traducteur/
L'Imam Ibn Badis, qu'Allâh lui fasse miséricorde, a dit: « Le traducteur est alors tenu de bien comprendre les mots et les phrases ; mot par mot et phrase par phrase ; et de bien comprendre également le style avec lequel est écrit l’article, dans lequel les phrases sont organisées jusqu’à ce que les unes soient bien liées aux autres. Le traducteur n’aura certes pas accompli son devoir excepté s’il conçoit tout cela et le reproduit en langue française de façon nette. En revanche, s’il résume les paroles, les suspend, en supprime certaines phrases ou n’assimile pas toutes leurs visées, il n’aura bien entendu pas accompli son devoir. Il aura, tout au contraire, commis un crime contre l’auteur, contre ceux desquels celui-ci rapporte, contre le journal diffuseur et contre les lecteurs pour lesquels il a traduit. Nous mentionnons cela aux messieurs les traducteurs pour leur rappeler l’immensité de leur responsabilité, dont la moindre négligence, nuit à nous, l’ensemble des écrivains arabes, et de façon qui ne se limite pas seulement à nous, mais qui atteint aussi la presse et la Nation. »1
Traduction: Dr Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên AYAD
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1. IBN BADIS Abd El Hamid (1928), « La responsabilité du traducteur face à la nation et son gouvernement », Alger, revue Ach-Chihêb, n°156, du 1er safar 1347, corr. au 19 juillet 1928, traduction de Abderrahmane Ayad. En ligne, consulté le : 13/04/2024. URL : https://scienceetpratique.com/la-responsabilite-du-traducteur/
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L’imitation tue la justesse
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L’imitation aveugle est un des principaux problèmes dont souffrent la traduction islamique. C’est un phénomène qui peut se révéler parfois dangereux. L’imitation contribue en fait à fausser les connaissances que le traducteur doit reproduire fidèlement dans sa traduction. L’imitation agit sur les deux secteurs de la langue : sémantique (choix des équivalents ou correspondants) et phonétique (translittération correcte des sons arabes en français).
Au fait, ce phénomène, chez les traducteurs francophones, tire le plus souvent son origine de la « méthode » de traduction anglophone ou anglo-saxonne.
À titre d’exemple, parmi les innombrables fautes relevant de l’imitation, il y a la traduction du terme islamique (الهِدَايَة) par le mot « guidance » ! Guidance est en fait un anglicisme. C’est un terme qui appartient au domaine de la psychologie. Il signifie : soutien apporté à des enfants en difficulté psychologique pour s’adapter avec le milieu social ou leur entourage.
Nous invitons nos frères et sœurs lecteurs et lectrices à comparer entre le sens de ce terme (الهداية), qui est cité une multitude de fois dans le Qour’ên et la Sounna, et le terme psychologique « guidance ».
Le premier qui veut dire guider, montrer, indiquer, assister, ramener à ou vers… vers le droit chemin, vers le bien, etc. Ou encore trainer vers l’enfer, ou mener en enfer ou vers le chemin de l’enfer, tel que dans Sa Parole, Très-Haut :
((مِن دُونِ اللَّهِ فَاهْدُوهُمْ إِلَىٰ صِرَاطِ الْجَحِيمِ)) الصافات 23.
« en dehors d’Allâh. Puis conduisez-les au chemin de la Fournaise. » As-Sâffêt, v. 23. Trad. : Hamidullah.1
Et le second, « guidance », dont nous avons reporté le sens plus haut2, et qui est non seulement l’apanage de la psychologie, mais décrit un type de pathologie psychologique bien spécifique, et chez les enfants, de surcroît !
Quant aux imitations relevant du domaine phonétique, il y a par exemple la lettre « ش » que certains traducteurs francophones transcrivent en imitant les anglophones par le digramme anglais /sh/ au lieu du digramme français /ch/, comme dans sheikh au lieu de cheikh, etc., ou également la dhamma (ُ) par le son anglophone reproduit par la lettre u, au lieu du digramme français /ou/, qui pourtant celui-ci même rend la prononciation exacte de la dhamma, comme dans Sounna, et non Sunna ! qui, parce qu’ici le /ou/ est remplacé par le /u/, amène sans faute les lecteurs français et francophones ignorant la prononciation arabe «سُنَّة» Sounna, à prononcer le mot non seulement d’une prononciation fausse, mais également très dissonante. Elle est en API (alphabet phonétique international) l’équivalent du graphème [y], qui se prononce comme le /u/ français habituel, tel que dans les verbes au passif lu, bu, su, crû, etc. Et que dire enfin de certains qui transcrivent leur surnom (kounya) ainsi abu Intel… transcrit en API [aby], qui s’articule comme dans l’énoncé « (Il) a bu » !! au lieu de aboû. L’accent circonflexe sur le /u/ note le signe de l’allongement arabe (˜).
Dr Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên AYAD
Publié sur : https://scienceetpratique.com/12926-2/
……………………….
1. Les exégèses d’Ibn Kèthîr et d’Ès-Sè‘dî.
2. Dans le CNRTL (Centre national de ressources textuelles et lexicales), qui héberge le TLF (Trésor de la langue française), le mot guidance, précédé d’une marque autonymique (remarque), est défini puis exemplifié ainsi : « Guidance, subst. fém. Assistance à l’enfant afin d’améliorer son adaptation à l’entourage immédiat grâce à une action thérapeutique sur lui et sur son milieu. Centre de guidance infantile, familiale. Le département d’hygiène mentale (…) est en liaison avec tout : médecins de famille (…), hôpitaux, tribunaux (…), guidances infantiles, prisons (H. Bazin, Fin asiles,1959, p. 94). »
L’imitation aveugle est un des principaux problèmes dont souffrent la traduction islamique. C’est un phénomène qui peut se révéler parfois dangereux. L’imitation contribue en fait à fausser les connaissances que le traducteur doit reproduire fidèlement dans sa traduction. L’imitation agit sur les deux secteurs de la langue : sémantique (choix des équivalents ou correspondants) et phonétique (translittération correcte des sons arabes en français).
Au fait, ce phénomène, chez les traducteurs francophones, tire le plus souvent son origine de la « méthode » de traduction anglophone ou anglo-saxonne.
À titre d’exemple, parmi les innombrables fautes relevant de l’imitation, il y a la traduction du terme islamique (الهِدَايَة) par le mot « guidance » ! Guidance est en fait un anglicisme. C’est un terme qui appartient au domaine de la psychologie. Il signifie : soutien apporté à des enfants en difficulté psychologique pour s’adapter avec le milieu social ou leur entourage.
Nous invitons nos frères et sœurs lecteurs et lectrices à comparer entre le sens de ce terme (الهداية), qui est cité une multitude de fois dans le Qour’ên et la Sounna, et le terme psychologique « guidance ».
Le premier qui veut dire guider, montrer, indiquer, assister, ramener à ou vers… vers le droit chemin, vers le bien, etc. Ou encore trainer vers l’enfer, ou mener en enfer ou vers le chemin de l’enfer, tel que dans Sa Parole, Très-Haut :
((مِن دُونِ اللَّهِ فَاهْدُوهُمْ إِلَىٰ صِرَاطِ الْجَحِيمِ)) الصافات 23.
« en dehors d’Allâh. Puis conduisez-les au chemin de la Fournaise. » As-Sâffêt, v. 23. Trad. : Hamidullah.1
Et le second, « guidance », dont nous avons reporté le sens plus haut2, et qui est non seulement l’apanage de la psychologie, mais décrit un type de pathologie psychologique bien spécifique, et chez les enfants, de surcroît !
Quant aux imitations relevant du domaine phonétique, il y a par exemple la lettre « ش » que certains traducteurs francophones transcrivent en imitant les anglophones par le digramme anglais /sh/ au lieu du digramme français /ch/, comme dans sheikh au lieu de cheikh, etc., ou également la dhamma (ُ) par le son anglophone reproduit par la lettre u, au lieu du digramme français /ou/, qui pourtant celui-ci même rend la prononciation exacte de la dhamma, comme dans Sounna, et non Sunna ! qui, parce qu’ici le /ou/ est remplacé par le /u/, amène sans faute les lecteurs français et francophones ignorant la prononciation arabe «سُنَّة» Sounna, à prononcer le mot non seulement d’une prononciation fausse, mais également très dissonante. Elle est en API (alphabet phonétique international) l’équivalent du graphème [y], qui se prononce comme le /u/ français habituel, tel que dans les verbes au passif lu, bu, su, crû, etc. Et que dire enfin de certains qui transcrivent leur surnom (kounya) ainsi abu Intel… transcrit en API [aby], qui s’articule comme dans l’énoncé « (Il) a bu » !! au lieu de aboû. L’accent circonflexe sur le /u/ note le signe de l’allongement arabe (˜).
Dr Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên AYAD
Publié sur : https://scienceetpratique.com/12926-2/
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1. Les exégèses d’Ibn Kèthîr et d’Ès-Sè‘dî.
2. Dans le CNRTL (Centre national de ressources textuelles et lexicales), qui héberge le TLF (Trésor de la langue française), le mot guidance, précédé d’une marque autonymique (remarque), est défini puis exemplifié ainsi : « Guidance, subst. fém. Assistance à l’enfant afin d’améliorer son adaptation à l’entourage immédiat grâce à une action thérapeutique sur lui et sur son milieu. Centre de guidance infantile, familiale. Le département d’hygiène mentale (…) est en liaison avec tout : médecins de famille (…), hôpitaux, tribunaux (…), guidances infantiles, prisons (H. Bazin, Fin asiles,1959, p. 94). »
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