Forwarded from La linguistique pour la prédication islamique
Au fait, à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne savons pas qu’il y ait eu dans l’histoire des langues une communauté* linguistique ayant travaillé sa langue à tous les plans (lexique, phonétique, grammaire, rhétorique, poésie, etc.) comme l’a fait la communauté musulmane, autant les linguistes arabes et non arabes. L’investigation de la langue a en fait commencé bien avant l’ère islamique, notamment en poésie, en lexique, en rhétorique et en rythmique. Mais il est clair que la venue de l’islam a eu un impact déterminant et pérenne sur l’étude linguis-tique. La langue arabe est la langue de Révélation du Qour’ên (« Coran »), qui est faite dans une langue divine hors typologie, lui a en effet conféré un statut particulier, ce qui a, ceci étant, incité les savants à s’y intéresser profondément.
Or, la linguistique, même si le nom est apparu pour la première fois en français en 1721 (lexicalisé dans le dictionnaire d’Antoine Fure-tière), il n’est attesté par l’Académie française qu’en 1835. Cependant, son usage comme concept, nommant une discipline scientifique et moderne, où l’on revendique le paradigme empirique dans l’exploration du langage et des langues, n'a vu le jour qu'avec l'enseigne-ment de Saussure ; puis il a officiellement pris effet tout justement avec la publication de son ouvrage posthume Cours de linguistique générale, en 1916. De fait, c'est au sein du courant de la grammaire historique et comparée, durant le 19ème siècle, et plus exactement de 1816 à 1870, que nait le concept de linguistique ; et c’est à cette époque-là qu’ont apparu les premières revendications d’ordre scientifique.
La linguistique parle à l'homme de lui-même : elle lui montre comment il a construit, comment il a perfectionné à travers des obstacles de toute nature et malgré d'inévitables lenteurs, malgré même des reculs momentanés, le plus nécessaire instrument de civilisation. Il lui appartient de dire aussi par quel moyen cet outil qui nous est confié, et dont nous sommes responsables, se conserve ou s’altère… Écrivit un jour Michel Bréal (Essai de sémantique, science des significations, 1897 : 2-3).
→Récapitulation historique de la linguistique moderne
La pensée linguistique existait depuis l'antiquité, telles que le montrent les réflexions de Platon (au 5ème S. avant l’ère commune) sur la nature de la langue, et bien avant Platon, il y eut aussi (au 12ème S. avant J.) les préoccupations religieuses ayant la langue pour matière. C'était une longue tradition des grammairiens hindous, dont il nous est resté notamment le Huit Livres de Panini. Cette tradition s'était efforcée de décrire très minutieusement le sanskrit, ancienne langue de l'Inde. (J. Dubois et al., Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage 1994 : 285-287 ; et D. Zemmour, Initiation à la linguistique 2008 : 5-6). Les Arabes également, entre autres nations (chinois, japonais, etc.), ont réalisé des recherches linguistiques très avancée par rapport leur époque. Des investigations de terrain furent effectuées, notamment en phonétique et à tout ce qui a trait au lexique et au sens des mots. Les linguistes* se déplaçaient dans le désert pour rencontrer les bédouins qui leurs servaient d’informa-teurs*.
Mais la linguistique, en tant que discipline reconnue par l’épistémologie, ne s’est imposée qu’après qu'avec l'enseignement de Saussure, et tout justement suite à la genèse postérieure de son Cours de linguistique générale en 1916.
Jusqu’au 20ème s., on s’intéressa à l’évolution* des langues dans le temps* et aux liens de parenté les unissant. Critiquant les défauts de la linguistique historique, F. de Saussure bâtit son Cours de linguistique générale, publié en 1916 par ses deux disciples Charles Bally et Albert Sechehay et à partir duquel s’élabora toute la linguistique moderne. C’est une œuvre posthume, réunie des notes de ses disciples. Saussure a posé les concepts fondamentaux : synchronie*, système*, distinction entre langue* et parole*, etc. HACHETTE dictionnaire encyclopédique illustré 2000, entrée linguistique : 1095-1096).
Or, la linguistique, même si le nom est apparu pour la première fois en français en 1721 (lexicalisé dans le dictionnaire d’Antoine Fure-tière), il n’est attesté par l’Académie française qu’en 1835. Cependant, son usage comme concept, nommant une discipline scientifique et moderne, où l’on revendique le paradigme empirique dans l’exploration du langage et des langues, n'a vu le jour qu'avec l'enseigne-ment de Saussure ; puis il a officiellement pris effet tout justement avec la publication de son ouvrage posthume Cours de linguistique générale, en 1916. De fait, c'est au sein du courant de la grammaire historique et comparée, durant le 19ème siècle, et plus exactement de 1816 à 1870, que nait le concept de linguistique ; et c’est à cette époque-là qu’ont apparu les premières revendications d’ordre scientifique.
La linguistique parle à l'homme de lui-même : elle lui montre comment il a construit, comment il a perfectionné à travers des obstacles de toute nature et malgré d'inévitables lenteurs, malgré même des reculs momentanés, le plus nécessaire instrument de civilisation. Il lui appartient de dire aussi par quel moyen cet outil qui nous est confié, et dont nous sommes responsables, se conserve ou s’altère… Écrivit un jour Michel Bréal (Essai de sémantique, science des significations, 1897 : 2-3).
→Récapitulation historique de la linguistique moderne
La pensée linguistique existait depuis l'antiquité, telles que le montrent les réflexions de Platon (au 5ème S. avant l’ère commune) sur la nature de la langue, et bien avant Platon, il y eut aussi (au 12ème S. avant J.) les préoccupations religieuses ayant la langue pour matière. C'était une longue tradition des grammairiens hindous, dont il nous est resté notamment le Huit Livres de Panini. Cette tradition s'était efforcée de décrire très minutieusement le sanskrit, ancienne langue de l'Inde. (J. Dubois et al., Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage 1994 : 285-287 ; et D. Zemmour, Initiation à la linguistique 2008 : 5-6). Les Arabes également, entre autres nations (chinois, japonais, etc.), ont réalisé des recherches linguistiques très avancée par rapport leur époque. Des investigations de terrain furent effectuées, notamment en phonétique et à tout ce qui a trait au lexique et au sens des mots. Les linguistes* se déplaçaient dans le désert pour rencontrer les bédouins qui leurs servaient d’informa-teurs*.
Mais la linguistique, en tant que discipline reconnue par l’épistémologie, ne s’est imposée qu’après qu'avec l'enseignement de Saussure, et tout justement suite à la genèse postérieure de son Cours de linguistique générale en 1916.
Jusqu’au 20ème s., on s’intéressa à l’évolution* des langues dans le temps* et aux liens de parenté les unissant. Critiquant les défauts de la linguistique historique, F. de Saussure bâtit son Cours de linguistique générale, publié en 1916 par ses deux disciples Charles Bally et Albert Sechehay et à partir duquel s’élabora toute la linguistique moderne. C’est une œuvre posthume, réunie des notes de ses disciples. Saussure a posé les concepts fondamentaux : synchronie*, système*, distinction entre langue* et parole*, etc. HACHETTE dictionnaire encyclopédique illustré 2000, entrée linguistique : 1095-1096).
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Cependant, il importe de faire remarquer que cet ouvrage a fait l’objet de plusieurs critiques. Voire, la linguistique saussurienne a reçu de manière générale beaucoup de reproches. Ont ainsi été relevées quelques contradictions, précisément dans le CLG (comme le fait, tel qu’il nous est apparu, d’avoir défini la langue comme « un produit social » et avoir a contrario attribué à la linguistique le seul objet d’ « étude de la langue en elle-même et pour elle-même » ; autrement, en faisant table rase de toute la dimension sociale de la langue), ce qui pose en fait un sérieux problème méthodo-logique dans l’analyse des faits linguistiques ; des lacunes (tel que le fait d’avoir négligé la dimension énonciative de la langue, et de s’être intéressé à la parole tout en omettant le locuteur ; la séparation même qu’il a faite du langage et de la langue, et ayant conçu cette dernière comme un fait social extérieur à l’homme, etc.) ; la staticité de la linguistique par le fait d’avoir exclu le volet his-torique de la langue et s’être majoritairement préoccupé de la synchronie ; ainsi qu’aussi des « dérapages » dont nous avons eu l’occasion de constater, notamment le rejet de la question de l’origine du langage et des langues, son adoption du principe darwinien de l’évolution et que l’homme était comme un simple animal privé de langage et de parole criant dans la nature…
Cette allégation saussurienne, la science expérimentale demeure à ce jour incapable de la démontrer, ce qui va de plus à l’encontre de la démarche scientifique empirique, qui est pourtant fortement revendiquée par Saussure, que seuls les faits prouvés et vérifiés intéressent sa linguistique. Par-là, depuis les premières années de la parution du CLG, plusieurs linguistes ont exprimé leur suspicion au sujet du CLG. Certains ont remis en cause que beaucoup d’idées qui y sont énoncées soient celles de Saussure, alors que d’autres se sont attelés à le décortiquer et rendre compte de ses défectuosités. Font partie de ces éminents linguistes et penseurs contemporains de Saussure : Antoine Meillet, Mikhaïl Bakhtine, Motoki Tokiéda, Émile Benveniste, Michel Foucault, Roland Barthes, William Labov, Robert Lafont…
Pour une lecture poussée et plus récente sur les critiques formulées contre le CLG, voir : Simon Bouquet « Il faut relire Ferdinand de Saussure dans le texte », [Entretien avec Laurent Wolf]. In Le nouveau quotidien, Genève, 1997 ; Simon Bouquet, Introduction à la lecture de Saussure, 2004 ; MEJÍA QUIJANO C. “Rudolf Engler. L’ouvrage d’un philosophe artiste”. In Cahiers Ferdinand de Saussure (58) : 5-19, 2006 ; MEJÍA QUIJANO C. « Sous le signe du doute. Présentation des textes de E. Constantin ». In Cahiers Ferdinand de Saussure (58) : 43-67, 2006 ; Sofia Estanislao. Qui est l’auteur du Cours de linguistique générale ? Recherches sémiotiques / Semiotic Inquiry, 34(1-2-3), 39–57, 2014.
Et c’est de ce dernier article que nous avons tiré les références ci-dessus ; et il en contient d’autres encore. Notons de plus que l’auteur a consacré d’autres écrits à ce sujet, dont figurent : « Petite histoire de la notion saussurienne de ‘’valeur’’ ». In Parallèles floues. Espaces théoriques du langage. Cl. Normand & E. Sofia. Louvain-la-Neuve : Academia, 2013 ; « Cent ans de philologie Saussurienne. Lettres échan-gées par Ch. Bally & A. Sechehaye en vue de l’édition du Cours de linguistique générale ». In Cahiers Ferdinand de Saussure (66) : 181-197, 2013 ; La collation Sechehaye du ‘cours linguistique générale’ de Ferdinand de Saussure (1913). Édition, introduction et notes par E. Sofia. Leuven : Peeters, 2015 ; Le CLG à travers le prisme de ses (premières) réceptions. Cahiers Ferdin-and de Saussure, Vol. 69 ; pp. 29-36, 2016 ; « Quelle est la date exacte de publication du CLG ? », Cahiers Ferdinand de Saussure, pp. 9-16.
Cette allégation saussurienne, la science expérimentale demeure à ce jour incapable de la démontrer, ce qui va de plus à l’encontre de la démarche scientifique empirique, qui est pourtant fortement revendiquée par Saussure, que seuls les faits prouvés et vérifiés intéressent sa linguistique. Par-là, depuis les premières années de la parution du CLG, plusieurs linguistes ont exprimé leur suspicion au sujet du CLG. Certains ont remis en cause que beaucoup d’idées qui y sont énoncées soient celles de Saussure, alors que d’autres se sont attelés à le décortiquer et rendre compte de ses défectuosités. Font partie de ces éminents linguistes et penseurs contemporains de Saussure : Antoine Meillet, Mikhaïl Bakhtine, Motoki Tokiéda, Émile Benveniste, Michel Foucault, Roland Barthes, William Labov, Robert Lafont…
Pour une lecture poussée et plus récente sur les critiques formulées contre le CLG, voir : Simon Bouquet « Il faut relire Ferdinand de Saussure dans le texte », [Entretien avec Laurent Wolf]. In Le nouveau quotidien, Genève, 1997 ; Simon Bouquet, Introduction à la lecture de Saussure, 2004 ; MEJÍA QUIJANO C. “Rudolf Engler. L’ouvrage d’un philosophe artiste”. In Cahiers Ferdinand de Saussure (58) : 5-19, 2006 ; MEJÍA QUIJANO C. « Sous le signe du doute. Présentation des textes de E. Constantin ». In Cahiers Ferdinand de Saussure (58) : 43-67, 2006 ; Sofia Estanislao. Qui est l’auteur du Cours de linguistique générale ? Recherches sémiotiques / Semiotic Inquiry, 34(1-2-3), 39–57, 2014.
Et c’est de ce dernier article que nous avons tiré les références ci-dessus ; et il en contient d’autres encore. Notons de plus que l’auteur a consacré d’autres écrits à ce sujet, dont figurent : « Petite histoire de la notion saussurienne de ‘’valeur’’ ». In Parallèles floues. Espaces théoriques du langage. Cl. Normand & E. Sofia. Louvain-la-Neuve : Academia, 2013 ; « Cent ans de philologie Saussurienne. Lettres échan-gées par Ch. Bally & A. Sechehaye en vue de l’édition du Cours de linguistique générale ». In Cahiers Ferdinand de Saussure (66) : 181-197, 2013 ; La collation Sechehaye du ‘cours linguistique générale’ de Ferdinand de Saussure (1913). Édition, introduction et notes par E. Sofia. Leuven : Peeters, 2015 ; Le CLG à travers le prisme de ses (premières) réceptions. Cahiers Ferdin-and de Saussure, Vol. 69 ; pp. 29-36, 2016 ; « Quelle est la date exacte de publication du CLG ? », Cahiers Ferdinand de Saussure, pp. 9-16.
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Outre cela, mis à part les critiques que l’ouvrage a reçues, d’autres linguistes ont aussi critiqué quelques-uns des concepts saussuriens, et de la conception que Saussure en a eu et de sa méthode d’analyse. Parmi ces concepts figurent les notions de langue*, d’arbitraire* du signe*, de valeur*, les dichotomie langue/parole, synchronie/diachronie, etc. Ainsi un des premiers linguistes ayant constaté et rapporté les contradictions du CLG, est le Japonais Motoki Tokiéda (1900-1967).
Je rapporte ici un échantillon de ses critiques cité par Eisuke Komatsu (« La critique de la théorie saussurienne d’après Motoki Tokiéda (1941) » (Linx Revue des linguistes de l’université Paris X Nanterre 7 | 1995 : 258-262). Voici la traduction (de Catherine Garnier) l’extrait.
Saussure a voulu, pour des raisons méthodologiques, ne pas prendre comme objet le langage concret qui est notre expérience. Il a voulu isoler à l’intérieur du langage concret, hétérogène et multiforme, quelque chose qui soit homogène et uniforme. Il a fait de cette entité l’objet de sa recherche, l’a appelée « langue », l’a reconnue comme étant un objet psychique, association d’une image acoustique et d’un concept, et l’a définie comme ayant une existence séparée, étant un fait social extérieur à l’individu. La langue prise comme objet est censée posséder une organisa-tion structurée. Elle n’a de lien avec le sujet parlant que quand il l’utilise. Mais Saussure ne définit pas clairement le lien entre le sujet et cet objet ainsi utilisé. La plus grande contradiction de Saussure c’est que, si la langue est l’objet de la linguistique l’observation concrète ne peut se faire que sur la parole. Toute la théorie de Saussure n’est alors que le résultat d’une sorte d’objectiva-tion du langage pour répondre à des préoccu-pations méthodologiques. »
Cela étant posé, la linguistique postsaussurienne a connu quant à elle la naissance de plusieurs écoles, dont trois sont principales :
1. L’école de Prague [capitale de la République tchèque], fondée par [Nicolaï] Troubetskoï [1890-1938, linguiste rus-se], et [Roman] Jakobson [1896-1982, linguiste russo-américain]. Cette école a créé dans les années 1920-1930 la phonologie*, étude des sons* d’une langue par leurs relations récipro-ques, et tenté d’adapter cette étude aux autres niveaux de la langue (morphologie* et synt-axe*) ; la théorie* de cette école porte le nom de fonctionnalisme, car les éléments de la langue* (on appelle élément de la langue ou élément linguistique toute unité, item grammatical ou item* lexical, qui forme* le constituant d’un synt-agme ou d’une phrase* ; on appelle aussi élément linguistique des suites de morphèmes*, comme les mots*, les syntagmes*, les phrases, ou encore tout phonème*, constitu-ant d’un morphème. On dit aussi élément d’expres-sion) sont défi-nis par leur fonction dans le cadre de la communi-cation.
2. L’école de Copenhague [capitale du Danemark], composée de [Louis] Hjelmslev [1899-1965, linguiste danois : fonda-teur de la glossématique, à partir des pensées de Saussure] et de Togeby) a fondé une théorie linguistique qui tente de serrer de plus près l’idée saussurienne que la langue est forme et non substance ; les prétendus éléments constitutifs de la langue ne sont que des faisceaux de relations. Il s’agit donc d’une algèbre de la langue.
Je rapporte ici un échantillon de ses critiques cité par Eisuke Komatsu (« La critique de la théorie saussurienne d’après Motoki Tokiéda (1941) » (Linx Revue des linguistes de l’université Paris X Nanterre 7 | 1995 : 258-262). Voici la traduction (de Catherine Garnier) l’extrait.
Saussure a voulu, pour des raisons méthodologiques, ne pas prendre comme objet le langage concret qui est notre expérience. Il a voulu isoler à l’intérieur du langage concret, hétérogène et multiforme, quelque chose qui soit homogène et uniforme. Il a fait de cette entité l’objet de sa recherche, l’a appelée « langue », l’a reconnue comme étant un objet psychique, association d’une image acoustique et d’un concept, et l’a définie comme ayant une existence séparée, étant un fait social extérieur à l’individu. La langue prise comme objet est censée posséder une organisa-tion structurée. Elle n’a de lien avec le sujet parlant que quand il l’utilise. Mais Saussure ne définit pas clairement le lien entre le sujet et cet objet ainsi utilisé. La plus grande contradiction de Saussure c’est que, si la langue est l’objet de la linguistique l’observation concrète ne peut se faire que sur la parole. Toute la théorie de Saussure n’est alors que le résultat d’une sorte d’objectiva-tion du langage pour répondre à des préoccu-pations méthodologiques. »
Cela étant posé, la linguistique postsaussurienne a connu quant à elle la naissance de plusieurs écoles, dont trois sont principales :
1. L’école de Prague [capitale de la République tchèque], fondée par [Nicolaï] Troubetskoï [1890-1938, linguiste rus-se], et [Roman] Jakobson [1896-1982, linguiste russo-américain]. Cette école a créé dans les années 1920-1930 la phonologie*, étude des sons* d’une langue par leurs relations récipro-ques, et tenté d’adapter cette étude aux autres niveaux de la langue (morphologie* et synt-axe*) ; la théorie* de cette école porte le nom de fonctionnalisme, car les éléments de la langue* (on appelle élément de la langue ou élément linguistique toute unité, item grammatical ou item* lexical, qui forme* le constituant d’un synt-agme ou d’une phrase* ; on appelle aussi élément linguistique des suites de morphèmes*, comme les mots*, les syntagmes*, les phrases, ou encore tout phonème*, constitu-ant d’un morphème. On dit aussi élément d’expres-sion) sont défi-nis par leur fonction dans le cadre de la communi-cation.
2. L’école de Copenhague [capitale du Danemark], composée de [Louis] Hjelmslev [1899-1965, linguiste danois : fonda-teur de la glossématique, à partir des pensées de Saussure] et de Togeby) a fondé une théorie linguistique qui tente de serrer de plus près l’idée saussurienne que la langue est forme et non substance ; les prétendus éléments constitutifs de la langue ne sont que des faisceaux de relations. Il s’agit donc d’une algèbre de la langue.
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3. Une puissante école linguistique, dite structu-rale, s’est développée aux États-Unis, notamm-ent sur le terrain ethnologique. [Léonard] Bloomfield [1887-1949, linguiste américain], (v. 1930-1940) est le principal représentant de ce courant hostile au « mentalisme » (conception selon laquelle le contenu est l’élément déterminant de la structure de la langue, Larousse 2010), qui abuserait d’explications psychologiques ; pour assurer l’objectivité de la description, il rejette l’analyse du sens. Le plus remarquable développement de ces thèses est le « distributionnalisme » de [Zellig] Harris [1909-1992, linguiste américain], (v. 1950), qui recense (dans un texte : corpus) toutes les distributions des unités, puis considère comme équivalentes les unités qui ont la même distribution et les réunit dans une même classe. Mais la grande révolution est due à un de ses disciples, [Noam] Chomsky [1928 , linguiste américain], qui a entrepris, vers 1957 , une critique radicale de la linguistique d’inspiration structurale fondée sur la distribution* ; par ex, un groupe de mots comme « la critique de Pierre », qui n’a qu’une seule formulation ( nom-préposition-nom), recouvre en fait deux structures différentes : « Pierre critique quelqu’un » et « Pierre est critiqué par quelqu’un » ; Chomsky a fondé la grammaire générative et transformationnelle qui considère le langage* comme un processus par lequel tout locuteur* peut générer une infinité de phrases pertinentes et nouvelles (HACHETTE, ibid.).
(Voir supra, sciences du langage).
→ La scientificité de la linguistique
Étant une discipline scientifique, la linguistique requiert une réflexion épistémologique. En d’autres mots, elle exige une réflexion rigoureuse et critique de la démarche scientifique en l’interrogeant sur ses postulats et les conditions de la validité de ses études. La linguistique est une science car elle partage avec les autres sciences empiriques nombre de dominantes, autant au plan théorique déterminant ses méthodes d’analyse* que pratique, là où les chercheurs mettent en œuvre les postulats conceptuels exigés par le premier volet, c’est-à-dire théorique. Ceci d’une part. La linguistique recense, d’autre part, les caractéristiques qui lui sont propres et par lesquelles elles se distingue de l’ensemble des sciences.
→ La linguistique est une science empirique et descriptive
La linguistique est une science empirique, parce qu’elle explore les faits linguistiques suivant « le même » paradigme de recherche que celui des autres sciences empiriques établi sur cinq étapes maje-ures que sont l’observation, le questionnement, les hypothèses*, l’expériment-ation et la théorisation*. La linguistique est aussi une science objective, car elle s’écarte de la méthode de la grammaire, qui elle est prescriptive. Autrement dit, la linguistique s'intéresse aux phénomènes langagiers tels qu'on peut les observer et non tels qu'ils devraient être conformément à tel ou tel autre « bon usage ». Le linguiste*, dans son explo-ration de la langue et du langage, prend en compte ce qui se fait ou se dit dans la réalité et non ce qui doit être dit. Le grammairien, rappelons-le, édicte des règles coercitives et sur la base desquelles il lance des jugements en faveur ou à l’encontre de l’usager de la langue. Le linguiste, par contre, considère l’utilisation de la langue comme un fait et commence à partir de-là à décrire, à s’inter-roger, à analyser et expliquer les mécanismes ou les tenants d’une telle utilisation, quitte à ce que celle-ci soit peu ou prou en décalage avec la norme grammaticale. Ainsi en substitut des jugements de valeur du grammairien, le linguiste établit des descriptions et relie les conséquences des phénomènes langagiers à leurs causes.
(Voir supra, linguistique).
MAIS QU’EST-CE QU’ALORS LES SCIENCES DU LANAGGE ?
(Voir supra, sciences du langage).
→ La scientificité de la linguistique
Étant une discipline scientifique, la linguistique requiert une réflexion épistémologique. En d’autres mots, elle exige une réflexion rigoureuse et critique de la démarche scientifique en l’interrogeant sur ses postulats et les conditions de la validité de ses études. La linguistique est une science car elle partage avec les autres sciences empiriques nombre de dominantes, autant au plan théorique déterminant ses méthodes d’analyse* que pratique, là où les chercheurs mettent en œuvre les postulats conceptuels exigés par le premier volet, c’est-à-dire théorique. Ceci d’une part. La linguistique recense, d’autre part, les caractéristiques qui lui sont propres et par lesquelles elles se distingue de l’ensemble des sciences.
→ La linguistique est une science empirique et descriptive
La linguistique est une science empirique, parce qu’elle explore les faits linguistiques suivant « le même » paradigme de recherche que celui des autres sciences empiriques établi sur cinq étapes maje-ures que sont l’observation, le questionnement, les hypothèses*, l’expériment-ation et la théorisation*. La linguistique est aussi une science objective, car elle s’écarte de la méthode de la grammaire, qui elle est prescriptive. Autrement dit, la linguistique s'intéresse aux phénomènes langagiers tels qu'on peut les observer et non tels qu'ils devraient être conformément à tel ou tel autre « bon usage ». Le linguiste*, dans son explo-ration de la langue et du langage, prend en compte ce qui se fait ou se dit dans la réalité et non ce qui doit être dit. Le grammairien, rappelons-le, édicte des règles coercitives et sur la base desquelles il lance des jugements en faveur ou à l’encontre de l’usager de la langue. Le linguiste, par contre, considère l’utilisation de la langue comme un fait et commence à partir de-là à décrire, à s’inter-roger, à analyser et expliquer les mécanismes ou les tenants d’une telle utilisation, quitte à ce que celle-ci soit peu ou prou en décalage avec la norme grammaticale. Ainsi en substitut des jugements de valeur du grammairien, le linguiste établit des descriptions et relie les conséquences des phénomènes langagiers à leurs causes.
(Voir supra, linguistique).
MAIS QU’EST-CE QU’ALORS LES SCIENCES DU LANAGGE ?
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Dans la même lignée que la science linguistique, voire partageant la même nomination en juxtaposition, et partageant le paradigme de recherche, celui de l’empirie, mais avec beaucoup plus de rigueur scientifique, en redéfinissant et optimisant les fondem-ents, les méthodes et les outils d’analyse du langage, les sciences du langage forment tout un complexe de disciplines scientifiques en association avec la linguistique dans l’étude du langage et des phénomènes linguistiques.
D’après le Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage (1994, pp. 416-417), ce terme, Les sciences du langage « regroupe la linguistique en tant qu’étude du système en lui-même et pour lui-même avec les disciplines connexes, psycholinguistique et sociolinguistique notamment, et prend en compte à la fois l’aspect théorique et l’aspect applicatif des recherches.
Or, distinctivement de la linguistique, qui est l’étude de la langue en elle-même et pour elle-même, les sciences du langage, étant un champ plus moderne et amplement ouvert sur la pluridisciplinarité, tirent de domaines variés (sciences dures et sciences molles) non dédiés à la base aux études sur le langage et les langues, telles que la biologie, la médecine, la sociologie, l’anthropologie, etc. Ces disciplines, en plus de l’exploration de certains sujets liés au langage, ont fourni beaucoup de concepts et de termes à la linguistique, que les linguistes ont développés et consacrés dans leurs propres analyses. Les chercheurs en sciences du langage se proposent en fait d‘étudier des faits et phénomènes linguistiques et langagiers que la linguistique saussurienne a négligés. Ils ont en effet dépassé ses limites de très loin. Ainsi tous les faits que les Saussuriens ont écartés de la recherche linguistique, et qui se lient essentiellement au sujet parlant, au locuteur, à l’énonciation, à la société, à l’histoire, etc., les sciences du langage les ont récupérés et explorés en profondeur.
Allant de la psychologie ou la sociologie depuis les années 50 du siècle dernier, et aboutissant à l’époque contemporaine aux neurosciences ou encore au traitement automatique des langues (TAL), entre autres disciplines scientifiques, les linguistes se sont de plus en plus intéressés aux études sur les langues réalisées par les scientifiques. Les sciences du langage ont en ce sens déclenché une révolution (qui a été élargie à un très grand nombre de domaines, de spécialités et des thèmes, et ne cesse de s’élargir) dans le champ des études linguistiques. Elles ont marqué une époque charnière dans l’étude du plus énorme phénomène propre à l’homme, qu’est le langage et la langue humains. (Voir supra, Linguistique).
Textes connexes sur : https://scienceetpratique.com/category/recherche-linguistique/
D’après le Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage (1994, pp. 416-417), ce terme, Les sciences du langage « regroupe la linguistique en tant qu’étude du système en lui-même et pour lui-même avec les disciplines connexes, psycholinguistique et sociolinguistique notamment, et prend en compte à la fois l’aspect théorique et l’aspect applicatif des recherches.
Or, distinctivement de la linguistique, qui est l’étude de la langue en elle-même et pour elle-même, les sciences du langage, étant un champ plus moderne et amplement ouvert sur la pluridisciplinarité, tirent de domaines variés (sciences dures et sciences molles) non dédiés à la base aux études sur le langage et les langues, telles que la biologie, la médecine, la sociologie, l’anthropologie, etc. Ces disciplines, en plus de l’exploration de certains sujets liés au langage, ont fourni beaucoup de concepts et de termes à la linguistique, que les linguistes ont développés et consacrés dans leurs propres analyses. Les chercheurs en sciences du langage se proposent en fait d‘étudier des faits et phénomènes linguistiques et langagiers que la linguistique saussurienne a négligés. Ils ont en effet dépassé ses limites de très loin. Ainsi tous les faits que les Saussuriens ont écartés de la recherche linguistique, et qui se lient essentiellement au sujet parlant, au locuteur, à l’énonciation, à la société, à l’histoire, etc., les sciences du langage les ont récupérés et explorés en profondeur.
Allant de la psychologie ou la sociologie depuis les années 50 du siècle dernier, et aboutissant à l’époque contemporaine aux neurosciences ou encore au traitement automatique des langues (TAL), entre autres disciplines scientifiques, les linguistes se sont de plus en plus intéressés aux études sur les langues réalisées par les scientifiques. Les sciences du langage ont en ce sens déclenché une révolution (qui a été élargie à un très grand nombre de domaines, de spécialités et des thèmes, et ne cesse de s’élargir) dans le champ des études linguistiques. Elles ont marqué une époque charnière dans l’étude du plus énorme phénomène propre à l’homme, qu’est le langage et la langue humains. (Voir supra, Linguistique).
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La traduction libre que beaucoup appliquent aux Textes islamiques est une trahison à l'auteur et son texte traduit qui ne dit pas son nom. Les lecteurs doivent désormais être exigeants sur la formation (religion, arabe/français, traduction, expérience) des traducteurs qu'ils lisent.
Dr Aboû Fahîma
'Abd Ar-Rahmên Ayad https://t.me/scienceetpratique
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L'Imam Ibn El Qayyim, qu'Allâh lui fasse miséricorde, a dit:
"Quand les vérités se révèlent, sois la personne la plus heureuse de les suivre, même si les personnes inexpérimentées les délaissent. "
Renseigner les signataires, vol. 4, p. 193; cité par l'érudit Bakr Aboû Zeyd, Compilation de ses épîtres, p. 31.
Sélection et traduction par Dr Aboû Fahîma Abd Ar-Rahmên Ayad
قال الإمام ابن القيم -رحمه الله - :" وإذا لاحت الحقائق؛ فكن أسعد الناس بها، وإن جفاها الأغمار! "
إعلام الموقعين (193/4)، نقلا عن رسالة "الألقاب العلمية" للعلامة بكر أبي زيد، ص: 31، ضمن مجموعة رسائله -رحمه الله-.
انتقاء وترجمة: د. أبو فهيمة عبد الرحمن عياد.
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"Quand les vérités se révèlent, sois la personne la plus heureuse de les suivre, même si les personnes inexpérimentées les délaissent. "
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قال الإمام ابن القيم -رحمه الله - :" وإذا لاحت الحقائق؛ فكن أسعد الناس بها، وإن جفاها الأغمار! "
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Un verset, un hadith—آية وحديث
منبر إسلامي لنشر آيات الكتاب المبين والأحاديث الصحيحة وترجمتها إلى الفرنسية ترجمة علمية موثوقة.
Tribune islamique de propagation des versets du Livre explicite et des hadiths authentiques avec 1 traduction en français scientifique et fiable.
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'Oumar Ibn El Khattâb, qu'Allâh l'agrée, a dit:
"La crainte pieuse consiste en le fait de ne pas te croire meilleur que les autres!"
Exégèse d'El Baghawî, vol. 1, p. 60.
Sélection et traduction par Dr Aboû Fahîma Abd Ar-Rahmên Ayad
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Forwarded from Un verset, un hadith—آية وحديث
Le pleur du diable par la prosternation de la récitation
D’après Aboû Houreyra, qu’Allâh l’agrée, le Prophète, qu’Allâh prie sur lui et le salue, a dit : « Quand le fils d’Adam lit un verset contenant l’injonction de se prosterner et se prosterne, le diable s’isole et pleure ; il dira : ‘’ô Malheur ! (Et dans la version d’Aboû Koureyb est mentionné : Malheur à moi !’’) le fils d’Adam lui a été ordonné de se prosterner et s’est donc prosterné, ce qu’il lui vaudra le Paradis, alors qu’il m’a été intimé de me prosterner mais j’ai refusé de le faire et cela me vaudra l’Enfer. (Et dans une autre version :’’J’ai alors désobéi et cela me vaudra l’Enfer’’. » Hadith rapporté par Mouslim, n° 81.
L’Imam El Qourtobî, qu’Allâh lui fasse miséricorde, a dit : « Le pleur d’Iblis (Lucifer) cité dans le hadith, n’est pas dû au fait qu’il regrette sa désobéissance, ni par repentance ; mais il le fait par excès de jalousie, de fureur et de douleur tellement qu’il est affligé de voir quelqu’un parmi les enfants d’Adam, sur lui le salut, entrer au Paradis et être sauvé (de l’enfer). Ceci ressemble en fait à ce qui l’atteint aussi au moment de l’adhên (appel à la prière) et de l’iqama et le jour de ‘Arafa. »
L’explicateur de ce qui est problématique dans le livre du concentré de Mouslim, vol. 1, p. 274.
Sélection et traduction par Dr Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên Ayad.
بكاء الشيطان بسجود التِّلاوة
عن أبي هريرة رضي الله عنه أن النبي صلى الله عليه وسلم قال :”إذا قَرَأَ ابنُ آدَمَ السَّجْدَةَ فَسَجَدَ اعْتَزَلَ الشَّيْطانُ يَبْكِي، يقولُ: يا ويْلَهُ، وفي رِوايَةِ أبِي كُرَيْبٍ: يا ويْلِي، أُمِرَ ابنُ آدَمَ بالسُّجُودِ فَسَجَدَ فَلَهُ الجَنَّةُ، وأُمِرْتُ بالسُّجُودِ فأبَيْتُ فَلِيَ النَّارُ. وفي رواية: فَعَصَيْتُ فَلِيَ النَّارُ.” رواه مسلم )81.(
قال الإمام القرطبي رحمه الله :” وبكاء إبليس المذكور في الحديث : ليس ندما على معصيته، ولا رجوعا عنها، وإنما ذلك لفرط حسده وغيظه وألمه بما أصابه من دخول أحد من ذرية آدم عليه السلام الجنة ونجاته، وذلك نحو مما يعتريه عند الأذان، والإقامة، ويوم عرفة.” المُفْهم لما أشكل من كتاب تلخيص مسلم (1/274(.
انتقاء وترجمة: د. أبو فهيمة عبد الرحمن عياد.
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D’après Aboû Houreyra, qu’Allâh l’agrée, le Prophète, qu’Allâh prie sur lui et le salue, a dit : « Quand le fils d’Adam lit un verset contenant l’injonction de se prosterner et se prosterne, le diable s’isole et pleure ; il dira : ‘’ô Malheur ! (Et dans la version d’Aboû Koureyb est mentionné : Malheur à moi !’’) le fils d’Adam lui a été ordonné de se prosterner et s’est donc prosterné, ce qu’il lui vaudra le Paradis, alors qu’il m’a été intimé de me prosterner mais j’ai refusé de le faire et cela me vaudra l’Enfer. (Et dans une autre version :’’J’ai alors désobéi et cela me vaudra l’Enfer’’. » Hadith rapporté par Mouslim, n° 81.
L’Imam El Qourtobî, qu’Allâh lui fasse miséricorde, a dit : « Le pleur d’Iblis (Lucifer) cité dans le hadith, n’est pas dû au fait qu’il regrette sa désobéissance, ni par repentance ; mais il le fait par excès de jalousie, de fureur et de douleur tellement qu’il est affligé de voir quelqu’un parmi les enfants d’Adam, sur lui le salut, entrer au Paradis et être sauvé (de l’enfer). Ceci ressemble en fait à ce qui l’atteint aussi au moment de l’adhên (appel à la prière) et de l’iqama et le jour de ‘Arafa. »
L’explicateur de ce qui est problématique dans le livre du concentré de Mouslim, vol. 1, p. 274.
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عن أبي هريرة رضي الله عنه أن النبي صلى الله عليه وسلم قال :”إذا قَرَأَ ابنُ آدَمَ السَّجْدَةَ فَسَجَدَ اعْتَزَلَ الشَّيْطانُ يَبْكِي، يقولُ: يا ويْلَهُ، وفي رِوايَةِ أبِي كُرَيْبٍ: يا ويْلِي، أُمِرَ ابنُ آدَمَ بالسُّجُودِ فَسَجَدَ فَلَهُ الجَنَّةُ، وأُمِرْتُ بالسُّجُودِ فأبَيْتُ فَلِيَ النَّارُ. وفي رواية: فَعَصَيْتُ فَلِيَ النَّارُ.” رواه مسلم )81.(
قال الإمام القرطبي رحمه الله :” وبكاء إبليس المذكور في الحديث : ليس ندما على معصيته، ولا رجوعا عنها، وإنما ذلك لفرط حسده وغيظه وألمه بما أصابه من دخول أحد من ذرية آدم عليه السلام الجنة ونجاته، وذلك نحو مما يعتريه عند الأذان، والإقامة، ويوم عرفة.” المُفْهم لما أشكل من كتاب تلخيص مسلم (1/274(.
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Un verset, un hadith—آية وحديث
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Forwarded from العلم والعمل-Science et pratique
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Les types des fautes lexicales en traduction islamique avec des exemples tirés d'une traduction du Qour'ên
Dr Aboû Fahîma 'Abd Ar-Rahmên Ayad
أنواع الأخطاء اللفظية في الترجمة الاسلامية مع ذكر بعض الأمثلة من أحد تراجم القرآن الكريم
د. أبو فهيمة عبد الرحمن عياد
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د. أبو فهيمة عبد الرحمن عياد
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منهج السلف في باب العلم والتعلم: تعلم الأدب أولا.
الشيخ العلامة صالح السحيمي حفظه الله.
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Forwarded from La linguistique pour la prédication islamique
Le texte ci-dessous est un article scientifique publié dans une revue spécialisée à comité de lecture. Il est validé par des experts. Son objectif est de démontrer l'invalidité de la méthode libre ou cibliste pour la traduction des textes religieux. Très documenté et fournissant des preuves irréfutables, cet article est un triomphe pour la traduction littérale ou sourcière dans le domaine islamique. 👇
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Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, qui optimise la maîtrise des mécanismes réagissant les langues étrangères (par rapport à l'arabe). Il aide à devenir plus compétent en traduction islamique et à traduire le Qour'ên avec le minimum possible d'erreurs.
Prière de partager.
Bârak Allâhou fikoum frères et sœurs!
"معجم اللسانيات وعلوم اللسان"، من تأليفي، يقوي فهم آليات اللغات الأجنبية؛ مما يعين على اتقان الترجمة الإسلامية وترجمة القرآن الكريم؛ مع تقليل الخطأ إلى أقصى حد ممكن.
ساهموا في نشره بارك الله فيكم.
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سبب اعتناق البربر للإسلام
قال الشيخ مبارك الميلي رحمه الله:
“والسبب الوحيد عندي لإقبال البربر على الإسلام بسهولة: قربهم من الفطرة وتعشقهم للحرية وحاجتهم إلى الرقي الاجتماعي، والإسلام دين الفطرة، دين الحرية الصادقة، دين الرقي الشريف.”
تاريخ الجزائر في القديم والحديث، له، (ج. 2، ص: 40).
انتقاه وترجمه/ د. أبو فهيمة عبد الرحمن عياد
موقع العلم والعمل:
https://scienceetpratique.com/12997-2/
Raison de la conversion des Berbères en islam
Le cheikh Moubârak El Mîlî, qu’Allâh lui fasse miséricorde, a dit :
« Et la seule raison, selon moi, qui a fait que les Berbères se soient facilement convertis à l’islam est leur proximité de la saine nature, leur amour extrême pour la liberté et leur besoin à l’ascension sociale. Et l’islam est, bien entendu, la religion de la saine nature, la religion de la véritable liberté et la religion de l’ascension honorable. »
Histoire de l’Algérie aux époques anciennes et modernes, de lui, vol. 2, p. 40.
Sélection et traduction : Dr aboû Fahîma
'Abd Ar-RahmênAyad
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“والسبب الوحيد عندي لإقبال البربر على الإسلام بسهولة: قربهم من الفطرة وتعشقهم للحرية وحاجتهم إلى الرقي الاجتماعي، والإسلام دين الفطرة، دين الحرية الصادقة، دين الرقي الشريف.”
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انتقاه وترجمه/ د. أبو فهيمة عبد الرحمن عياد
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Raison de la conversion des Berbères en islam
Le cheikh Moubârak El Mîlî, qu’Allâh lui fasse miséricorde, a dit :
« Et la seule raison, selon moi, qui a fait que les Berbères se soient facilement convertis à l’islam est leur proximité de la saine nature, leur amour extrême pour la liberté et leur besoin à l’ascension sociale. Et l’islam est, bien entendu, la religion de la saine nature, la religion de la véritable liberté et la religion de l’ascension honorable. »
Histoire de l’Algérie aux époques anciennes et modernes, de lui, vol. 2, p. 40.
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العلم والعمل-Science et pratique
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الجزائر لا تريد أن تكون فرنسا
“إن الأمة الجزائرية ليست هي فرنسا، ولا يمكن أن تكون فرنسا، ولا تريد أن تصير فرنسا، ولا تستطيع أن تصير فرنسا لو أرادت، بل هي أمة بعيدة عن فرنسا كل البعد…، في لغتها، وفي أخلاقها، وعنصرها، وفي دينها، لا تريد أن تندمج ولها وطن معين هو الوطن الجزائري.”
الإمام عبد الحميد بن باديس رحمه الله.
آثار ابن باديس، ج: 3، ص: 309.
ترجمة أبي فهيمة.
موقع العلم والعمل: https://scienceetpratique.com/9139-2/
L’Algérie ne veut pas être la France !
« La nation algérienne n’est certes pas la France ; elle ne peut être la France ; et elle ne veut pas non plus être la France. Voire, elle ne pourra pas être la France, même si elle le voudra ! Elle est plutôt une nation très lointaine de la France, et ce, dans sa langue, son comportement, son essence et sa religion… Elle ne veut pas s’intégrer à la France ! Elle a un pays bien délimité : c’est le pays algérien. »
L’Imam ‘Abd El Hamid Ibn Badîs, qu’Allâh lui fasse miséricorde !
Les œuvres d’Ibn Badîs, vol. 3, p. 309.
Trad. : Aboû Fahîma.
Publié sur : https://scienceetpratique.com/9139-2/
Textes connexes :
‘Abd El Hamid Ibn Badis, un Imam de guidée, de science et de réforme, sur : https://scienceetpratique.com/abd-el-hamid-ibn-badis-un.../
Aperçu général de la situation prévalant en Algérie avant la naissance d’Ibn Badis, sur : https://scienceetpratique.com/apercu-general-de-la.../
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الإمام عبد الحميد بن باديس رحمه الله.
آثار ابن باديس، ج: 3، ص: 309.
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L’Algérie ne veut pas être la France !
« La nation algérienne n’est certes pas la France ; elle ne peut être la France ; et elle ne veut pas non plus être la France. Voire, elle ne pourra pas être la France, même si elle le voudra ! Elle est plutôt une nation très lointaine de la France, et ce, dans sa langue, son comportement, son essence et sa religion… Elle ne veut pas s’intégrer à la France ! Elle a un pays bien délimité : c’est le pays algérien. »
L’Imam ‘Abd El Hamid Ibn Badîs, qu’Allâh lui fasse miséricorde !
Les œuvres d’Ibn Badîs, vol. 3, p. 309.
Trad. : Aboû Fahîma.
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Aperçu général de la situation prévalant en Algérie avant la naissance d’Ibn Badis[1]
Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên Ayad
PDF
Quiconque cherchera à savoir dans quel état se trouvait l’Algérie rien qu’aux cinq premières décennies suivant le débarquement militaire de la France, sera frappé de stupeur des conséquences dévastatrices d’une colonisation qui avait pour but de décimer, au sens propre et figuré, toute une nation.
Effectivement, tel que l’affirment les textes historiques, sur tous les plans: social, religieux, culturel, économique, etc., le peuple algérien était dépossédé de ses droits les plus élémentaires d’être humain digne de ce nom. Comme il était, aussi, victime de toutes les atrocités qu’un criminel barbare et inhumain peut commettre contre ses victimes. Voire inimaginables sont les carnages qui étaient infligés à notre peuple et dont nous souffrons des conséquences sur nos terres jusqu’à ce jour !
Pour décrire la réalité désastreuse qui prévalait à cette époque, nous cédons la parole à un éminent érudit, le collègue et bras droit d’ibn Badis, le cheikh Mouhammed el Bachir el Ibrâhîmi -qu’Allâh lui fasse miséricorde-, qui a porté un témoignage aphoristique sur la barbarie du colonisateur français; il a dit: « Le colonisateur français est venu dans ce pays comme les maladies qui surviennent, elles apportent avec elles la mort et les causes de la mort ! » [2]; et il a également déclaré dans un autre vibrant témoignage : « La colonisation est une tuberculose. Elle combat tout ce qui est susceptible de renforcer l’immunité d’un corps sain. Et dans ce pays, elle administre ses lois afin d’annuler les règles islamiques. Elle a aussi commis des sacrilèges contre l’inviolabilité des lieux de culte, et combattu la foi au moyen de l’athéisme, l’enseignement par la propagation de l’illettrisme, et la langue arabe avec cette anarchie qui n’établit correctement ni expression ni réflexion. » [3]
À vrai dire, la France coloniale a déversé toute sa monstruosité dans le but de déraciner tous les repères de l’islam, et de creuser des fossés insurmontables entre les Algériens et leur religion. Car, étant persuadée que les musulmans puisent leur force de leur religion, la France a donc multiplié ses manœuvres dans le sens de détruire tout ce qui est islamique, et d’ériger à la place les enseignements du christianisme. Et pour s’assurer du gel de toute source capable d’alimenter l’activité islamique, la brute coloniale s’est livrée à la dépersonnalisation de l’identité religieuse algérienne par des procédés sorciers, tels que le fait de s’accaparer des weqfs, seule ressource financière de l’enseignement religieux de l’époque ; l’usurpation des mosquées dont la majorité furent démolies (notons qu’à Alger seule, il y avait 122 mosquées et qu’en 1899 ne restaient que 5 ! [4]), alors que d’autres étaient transformées en bureaux, en casernes militaires, en églises… Ces mosquées représentaient autrefois des lieux de savoir et de connaissance comme le sont les écoles et les universités d’aujourd’hui.
La France coloniale a également instauré, comme l’a souligné le cheikh el Ibrâhîmî, plusieurs lois afin d’entraver et de limiter la liberté de l’enseignement et de l’apprentissage, et ce par le moyen entre autres de se mêler dans la programmation et l’établissement des méthodes d’enseignement.
Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên Ayad
Quiconque cherchera à savoir dans quel état se trouvait l’Algérie rien qu’aux cinq premières décennies suivant le débarquement militaire de la France, sera frappé de stupeur des conséquences dévastatrices d’une colonisation qui avait pour but de décimer, au sens propre et figuré, toute une nation.
Effectivement, tel que l’affirment les textes historiques, sur tous les plans: social, religieux, culturel, économique, etc., le peuple algérien était dépossédé de ses droits les plus élémentaires d’être humain digne de ce nom. Comme il était, aussi, victime de toutes les atrocités qu’un criminel barbare et inhumain peut commettre contre ses victimes. Voire inimaginables sont les carnages qui étaient infligés à notre peuple et dont nous souffrons des conséquences sur nos terres jusqu’à ce jour !
Pour décrire la réalité désastreuse qui prévalait à cette époque, nous cédons la parole à un éminent érudit, le collègue et bras droit d’ibn Badis, le cheikh Mouhammed el Bachir el Ibrâhîmi -qu’Allâh lui fasse miséricorde-, qui a porté un témoignage aphoristique sur la barbarie du colonisateur français; il a dit: « Le colonisateur français est venu dans ce pays comme les maladies qui surviennent, elles apportent avec elles la mort et les causes de la mort ! » [2]; et il a également déclaré dans un autre vibrant témoignage : « La colonisation est une tuberculose. Elle combat tout ce qui est susceptible de renforcer l’immunité d’un corps sain. Et dans ce pays, elle administre ses lois afin d’annuler les règles islamiques. Elle a aussi commis des sacrilèges contre l’inviolabilité des lieux de culte, et combattu la foi au moyen de l’athéisme, l’enseignement par la propagation de l’illettrisme, et la langue arabe avec cette anarchie qui n’établit correctement ni expression ni réflexion. » [3]
À vrai dire, la France coloniale a déversé toute sa monstruosité dans le but de déraciner tous les repères de l’islam, et de creuser des fossés insurmontables entre les Algériens et leur religion. Car, étant persuadée que les musulmans puisent leur force de leur religion, la France a donc multiplié ses manœuvres dans le sens de détruire tout ce qui est islamique, et d’ériger à la place les enseignements du christianisme. Et pour s’assurer du gel de toute source capable d’alimenter l’activité islamique, la brute coloniale s’est livrée à la dépersonnalisation de l’identité religieuse algérienne par des procédés sorciers, tels que le fait de s’accaparer des weqfs, seule ressource financière de l’enseignement religieux de l’époque ; l’usurpation des mosquées dont la majorité furent démolies (notons qu’à Alger seule, il y avait 122 mosquées et qu’en 1899 ne restaient que 5 ! [4]), alors que d’autres étaient transformées en bureaux, en casernes militaires, en églises… Ces mosquées représentaient autrefois des lieux de savoir et de connaissance comme le sont les écoles et les universités d’aujourd’hui.
La France coloniale a également instauré, comme l’a souligné le cheikh el Ibrâhîmî, plusieurs lois afin d’entraver et de limiter la liberté de l’enseignement et de l’apprentissage, et ce par le moyen entre autres de se mêler dans la programmation et l’établissement des méthodes d’enseignement.
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